La famille LECLERC-BASTIN s'agrandit

Le frère caché et oublié...

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Nous avons toujours cru que notre grand-père Louis Leclerc était fils unique. Jamais nous n'avons officiellement entendu parler d'un grand-oncle ou d’une grande-tante Leclerc. Mais récemment, une de nos tantes, Flora, nous révèle que son père, Louis, avait été autrefois à la recherche d'un frère abandonné à l'Assistance Publique. Recherches qui n'avaient pas abouti.

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Flora avait raison. En nous promenant sur le web, ce frère, nous le retrouvons : il s'appelle Désiré Émile Leclerc.

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Né à Paris 10e, le 21 mai 1896, il est l'aîné de notre grand-père de trois ans. En marge de son acte de naissance (Archives de Paris en ligne) figurent la date et le lieu de son mariage, le 28 juillet 1919 à Fresnes sur Escaut, dans le nord.

 

L’acte de mariage (Archives du Nord en ligne) mentionne que le jeune homme, fils de Émile Nicolas Leclerc et de Annette Marie Bastin, est un ancien pupille de l'Assistance Publique. De retour sur le site des Archives de Paris, nous lisons que l'enfant Désiré Leclerc est bien noté comme pupille sur le registre de 1907 de l’Assistance Publique.

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C'est également aux Archives du Nord que nous avons retrouvé sa fiche matricule militaire. Parmi les renseignements fournis, l'on apprend que Désiré, bien qu’appartenant à la classe 1916, n'a été appelé sous les drapeaux qu'en 1919. Le cas de force majeure évoqué fait sans doute référence à l'occupation allemande de cette partie du territoire français pendant la Grande Guerre. Autre information donnée par ce document le jeune homme, dans la vie civile, est ouvrier mineur et a des problèmes de surdité. Soldat en 1919, il épouse Jeanne Bronnec et légitime une fille de cette dernière, née en 1914. Il fait sa vie dans le Nord et décède à Fresnes le 6 juillet 1963.

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Pour quelle raison ce gamin a-t-il été confié à l'Assistance Publique, alors qu'il avait déjà 11 ans à l'époque ? Quelle a pu être la réaction de son jeune frère Louis, notre grand-père ? Comment deux frères ayant vécu huit années ensemble peuvent ne jamais se revoir durant toute leur vie ? Seule la recherche de nouveaux documents sur les enfants abandonnés aux Archives de Paris, nous permettra de comprendre cette douloureuse histoire. Affaire à suivre…

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Pour conclure et avant d'aller plus loin dans nos investigations, on peut affirmer que si la consultation des archives et l'utilisation d'internet font progresser la recherche généalogique, il ne faut pas négliger pour autant la parole de nos anciens.